“ Vignes, vins et randos ” : ce week-end, les randonneurs envahissent les rangs de vignes. Avant les rendez-vous du vouvray à Noizay et du touraine en Ridellois, on a marché dans le Véron… Et dégusté son chinon.
Quand on marche avec un verre autour du cou, on sait à quoi s'attendre ! C'est une balade découverte. Là, on ne fait pas que marcher, on écoute, on regarde. Il y a toujours des choses à apprendre, même si on est du coin !
Avoinaise, Guylène a profité de « Vignes, vins et randos » pour redécouvrir le paysage autour de chez elle : le vignoble du Véron.
Comme Guylène, ils sont 350 à avoir pris, hier en fin d'après-midi, le départ de la randonnée organisée par le comité Interloire, relayé localement par le Syndicat des vins de chinon et les viticulteurs du Véron.
Emmené par Pierre Léon, viticulteur retraité, et Bernard Routier, randonneur averti (membre des Vadrouilleurs chinonais), un groupe d'une trentaine de personnes prend le départ. Bien d'autres l'ont précédé, deux le suivent, et tous sont encadrés par des professionnels de la vigne et des randonneurs locaux. Avant de rejoindre les vignes tant espérées, il faut quitter le bourg de Beaumont-en-Véron. Son église (et son mariage), sa mairie, ses belles maisons.
La grandeur du paysage ne se fait pas attendre plus de cinq cents mètres. Les premières vignes apparaissent : une pause s'impose.
Pierre Léon présente aux marcheurs l'appellation chinon. Ses chiffres, ses rendements, etc. Quelques mètres plus loin : la Tour, domaine de la famille Jamet, accueille les groupes. Première étape, première dégustation. C'est l'affluence : « Il y a des embouteillages, mais c'est normal dans un pays de vin », lance un marcheur devant attendre son tour avant d'accéder à la dégustation promise.
La randonnée se poursuit au beau milieu des vignes, et ce, durant près de huit kilomètres. Le rythme n'est pas intensif, les pauses nombreuses : le relais de chasse, le domaine des Picasses, Pontourny…
La dernière halte se fait dans une loge de vigne : là, les promeneurs sont accueillis par un drôle de personnage, Aimée Boisantin. A 87 ans, elle ne comprend pas bien l'intérêt qu'ont ces « gens-là » de marcher « comme ça ». Avec « Vignes, vins et randos », la marche n'est qu'un prétexte à la convivialité.
Valérie Pernette
la Nouvelle République.