Article de presse paru le vendredi 21 août 2009 par la Nouvelle République puis sur maville.com.

A Vouvray, la foire avait lieu le week-end dernier.

Contrôles de gendarmerie, publicité censurée sur les routes : les organisateurs de la foire aux vins déplorent un excès de zèle à l’égard de leur manifestation.
Ce week-end, le chiffre d’affaires de la foire aux vins de Vouvray a chuté d’environ 20 %. La presse, le conseil général, la gendarmerie nationale porteraient, selon les viticulteurs, leur responsabilité dans cette contre-performance. La première a osé parler « d’arnaques » à éviter, la seconde a enlevé les panneaux de signalisation avant la tenue de la Foire, la troisième a procédé à des contrôles d’alcoolémie à quelques centaines de mètres de l’entrée de la cave de la Bonne Dame.

Contacté, le service route du conseil général rappelle qu’aucune publicité n’est permise sur le domaine public. L’administration peut cependant faire preuve d’une certaine tolérance « à condition que les panneaux soient discrets, ce qui n’était pas le cas à Vouvray et que l’administration ait, au préalable, était alertée, ce qui ne semble pas non plus avoir été fait. »
Quant à la gendarmerie, elle se demande ce qui aurait été dit si un accident mettant en cause un conducteur en état d’alcoolémie s’était produit à proximité : « Ça se serait retourné immédiatement contre les viticulteurs », estime le capitaine Grocholski qui réfute l’accusation d’excès de zèle. Rappelons par ailleurs que ce contrôle, effectué samedi sur 25 véhicules, n’a décelé que trois conduites sous l’empire d’un état alcoolique dont deux passibles uniquement de contraventions.
On pourrait donc en conclure que les efforts faits par la profession pour modifier la « philosophie » des foires aux vins et l’attitude générale face à l’alcool commencent à porter leurs fruits… Peut-être que l’action de la presse qui a largement ouvert dimanche ses colonnes aux viticulteurs pour les aider à la diffuser, n’y est pas totalement étrangère !

LaNouvelleRépublique.fr

Philippe Samzun
la Nouvelle République.