Article de presse paru le dimanche 16 août 2009 par la Nouvelle République.

A Vouvray, on insiste surtout sur le côté rencontres.

Pendant les vacances, les rendez-vous viticoles visent plus à faire découvrir un terroir que donner l’occasion de se constituer une cave.
Le vouvray autrefois, c’était les Belges qui nous l’achetaient. Ils venaient en Touraine l’été et repartaient avec des cubis, assure un ancien viticulteur. Nos AOC se sont « aristocratisées », mais le touriste reste une « cible » de choix pour les producteurs locaux. Ainsi, ce week-end, pas moins de trois foires aux vins sont-elles proposées à Amboise, Bourgueil, Vouvray. Ce genre de manifestation avait un peu périclité il y a quelques années, mais la vente directe a retrouvé les faveurs d’un public qui doit cependant éviter quelques écueils (lire ci-dessous).

La Nouvelle République

Et tout d’abord, il faut savoir de quoi on parle. Le terme de foire ne fait plus recette, ça vous a un petit côté commercial que les viticulteurs ne tiennent pas forcément à mettre en avant. Ainsi, à Vouvray, on préfère parler de rencontres dans un site privilégié – la cave de la Bonne-Dame – avec une vingtaine de producteurs locaux qui sauront parler de leurs produits et de leur terroir.
A Bourgueil, c’est à une « fête des vins » que le public était invité hier samedi. La convivialité était mise en avant. Des spectacles étaient proposés en même temps que des dégustations. Même philosophie à Amboise : « La manifestation remonte à 1954 et se déroule dans le tunnel du château. Autrefois, on parlait de Salon du vin et puis on a repris le terme de foire parce que ça nous a semblé plus convivial », explique Philippe Catroux, un des vice-présidents de l’AOC. Il insiste sur le fait qu’on n’a pas à aller chercher le public : « Il est déjà là puisqu’il est venu visiter le château. »
A Vouvray, Christian Vigneau explique que les trois-quarts des visiteurs ont suivi le fléchage à partir de l’ex-nationale qui longe la Loire. Ces foires aux vins ne sont donc pas faites pour remplir sa cave mais pour découvrir un terroir.
Philippe Brisebarre, président de l’AOC vouvray, estime qu’elles conservent cependant tout leur intérêt. Les chiffres parlent d’ailleurs d’eux-mêmes : 15.000 bouteilles vendues sur cinq jours en 2008 à Vouvray ; 12.000 personnes accueillies l’an dernier à Amboise.

Vouvray et Amboise, ouverts aujourd’hui de 10 h à 19 h. Entrée libre. Vente du verre de dégustation. Présence de porteurs à Vouvray pour transporter le vin jusqu’à sa voiture.

Philippe Samzun
la Nouvelle République.