Article de presse paru le vendredi 01 janvier 2010 dans L'expansion.
"Fils (ou gendre) de", ils savent, chacun dans leur secteur, faire fructifier leur héritage et perpétuer la renommée de leur famille.
1 - Olivier Saint-Cricq, le patron de presse combatif. A 40 ans, le directeur de La Nouvelle République du Centre-Ouest doit gérer un groupe en pleine transformation. Depuis 2005, date à laquelle il a pris la succession de son père, Jacques, lui-même gendre du fondateur, Jean Meunier, maire de Tours à la Libération, Olivier Saint-Cricq cherche des solutions : lancement de TV Tours en 2006, passage au format tabloïd en 2008. Ouvertes il y a deux ans, les négociations en vue d'une alliance avec le Groupe Centre France, éditeur de La Montagne, devraient aboutir au début de 2010. Mais l'ancien journaliste de Sud-Ouest et de La Charente libre doit auparavant mettre en ?uvre un plan social pour supprimer 172 postes, afin que la "Nounou" retrouve l'équilibre budgétaire.
2 - Serge Babary, le conseiller général hyperactif.Seul élu cantonal de droite dans le centre de Tours, Serge Babary se bat pour faire entendre sa voix. Sa carrière politique - adjoint de Jean Royer de 1989 à 1995, élu d'opposition sous Jean Germain, conseiller général du canton de Tours centre depuis 2001 - s'accompagne d'une réussite entrepreneuriale, avec son agence de traduction, Tradutours, qui emploie 50 personnes. Une implication locale héritée de sa famille, issue de Maulévrier, dans le Choletais, dont les activités étaient variées : vente de tissus pour son grand-père, production d'ardoises pour son père. Son frère, Jacques, a créé une société de couverture-zinguerie dans les années 50, actuellement dirigée par son fils - le neveu de Serge -, Stéphane. Un autre frère, Loïc, est maire de Reignac-sur-Indre.
3 - Gérard Chautemps, l'avocat chevronnéAprès plus de trente-cinq ans d'expérience, le barreau n'a plus de secret pour lui - ni la chasse, sa grande passion. La profession de juriste a bercé son enfance. Gérard Chautemps est un descendant de l'illustre Camille, avocat, maire de Tours après la Première Guerre mondiale et plusieurs fois président du Conseil sous la IIIe République. Un arrière-grand-père procureur et un grand-père bâtonnier complètent le prétoire.
4 - Noël Pinguet, le précurseur de la bio-dynamie. Depuis plus de trente ans, il élabore son vin, un fameux vouvray, selon le même principe : "Ce sont les conditions climatiques qui commandent." Noël Pinguet a repris le domaine de L'Echansonne, créé en 1928 par Victor Huet et par son fils Gaston, dont il est le gendre. Défenseur de la viticulture biodyna-mique, il est aujourd'hui à la tête d'une exploitation de 35 hectares qui produit 150 000 bouteilles par an. S'il prépare déjà sa succession, avec le jeune vigneron Benjamin Goliveau sur le terrain et la famille américaine Hwang comme investisseur, ce sexagénaire espère prendre sa retraite le plus tard possible.
5 - Patrice Debré, le médecin héritier du peintre.Dès que possible, il quitte la capitale pour la maison familiale de Vernou-sur-Brenne, qui abrite l'atelier de son père, le peintre Olivier Debré. Professeur de médecine à la Pitié-Salpêtrière et ambassadeur chargé de la lutte contre le sida et les maladies infectieuses, Patrice Debré soutient le projet tourangeau d'associer au centre de création contemporaine une fondation portant le nom de son père. Le nouvel ensemble, dont l'ouverture est prévue pour 2012, devrait s'étendre sur 5 000 mètres carrés en bord de Loire. Une première étape pour Patrice Debré, avant, peut-être, d'aménager un atelier d'artiste dans sa propriété.
Écrit par Estelle Maussion - L'Expansion.com
Mots clés : Noël Pinguet, précurseur, bio-dynamie, domaine de L'Echansonne, vigneron, Benjamin Goliveau, investisseur: la famille américaine Hwang.